Voilà deux ans que je (me) libère des petits papillons sur ce coin de la toile
DEUXIÈME ANNIVERSAIRE 2009
Le premier papillon était porteur de vœux pour que petites et grandes joies ponctuent vos jours. Et puis les suivants du mois de janvier 2007 ont parlé d'absence, de neige, de lectures et de bonheur parfait. Timides d'abord, ils ont vite pris leur envol et ont souvent dévoilé plus que ce que je n'avais escompté à leurs débuts. Je me suis déjà penchée sur la genèse de ce espace virtuel qui a pris tant de place dans ma vie. A l'occasion de cette date anniversaire, je vous livre à nouveau mes pensées d'alors qui trouvent toujours la même résonance aujourd'hui.
J'ajouterais que la naissance des deux pommes d'amour a donné à cet espace encore plus de raison d'être. Il m'a permis d'échanger autour des premières grandes interrogations qui accompagnent la venue au monde d'un de deux enfants. Vous m'avez fait partager votre expérience en retour, apporté votre soutien et vos encouragements. Loin de tous, je me suis sentie un peu moins isolée. j'espère avoir la chance de poursuivre encore longtemps cette expérience et que plus tard, bien bien plus tard, Lynn et Maxime auront plaisir à retracer leurs début dans la vie sur ce petit coin de la toile.
PREMIER ANNIVERSAIRE 2008
Ils ont pris bien des chemins
ces papillons au cours de ces 12 derniers mois. Des chemins inattendus,
d'autres longuement rêvés, des chemins de rencontre aussi, de
retrouvailles parfois. Ils ont pris plaisir à se poser le temps de
quelques introspections. Ils sont aussi porteurs de la mémoire du temps
qui passe, des lectures et découvertes, des merveilleux petits riens du
quotidien.
A ceux qui me lisent parfois, toujours, fidèles dans les
commentaires ou discrets comme des battements d'ailes de papillon, merci
d'avoir cliqué jusqu'ici et partagé un peu de tout ça.
De l'utilité d'un blog. (24 avril 2007)
Une conversation aux points de vue opposés m'a menée
à réfléchir à la question de l'utilité d'un blog et/ou à sa vacuité, en
tous cas, à mettre un peu d'ordre dans mes pensées à ce sujet.
J'avais déjà réfléchi un peu à la question un mois après avoir lâché mes petits papillons sur les flots du cyberespace.
Étoffons un peu.
Blog à rebrousse poil (arguments glanés ici et là) :
-effet de mode
-chronophage
-donne une fausse image, un reflet déformé de qui nous sommes
-n'apprend rien de plus sur la personne quand on la connaît déjà
-symptomatique d'un problème d'ego
-fait de notre personne tout un monde alors que nous ne sommes qu'un maillon
-cri d'appel à un besoin de reconnaissance illusoire
-brise le contact avec le réel
-le bonheur est à cueillir dans le présent pas sur un écran
-les contacts humains en face à face sont à privilégier aux échanges par claviers interposés
Dans
une certaine mesure, je suis prête à concéder nombre de ces points, et
surtout le dernier pour lequel j'ai de gros efforts à fournir
Cependant:
Ne peut-il pas y avoir tout un monde dans un maillon? J'approuve tout
à fait cette idée d'être humain en tant que maillon et la blogosphère
reflète parfaitement cela, non? Chaque blog en répertorie bien une
dizaine d'autres par affinités et s'inscrit ainsi dans une longue chaîne dont il n'est qu'un maillon.
Loin de me détacher du réel, mon blog m'y pousse car c'est en ouvrant
tout mon être au réel que je le nourris: regarder, écouter, goûter,
faire, sentir... Il est l'écho des moments présents pleinement
savourés. Il est davantage une prise sur le monde que sur moi même, ou
plutôt il est la prise de moi même sur le monde.
J'ai toujours
aimé consigner toutes ces petites choses qui me touchent quelque part,
chercher mes mots au vol, écrire, copier, découper, coller, dessiner,
dans des lettres, des carnets ... le faire aujourd'hui aussi sur mon
écran n'est qu'un prolongement de cet élan et non une aliénation à la
mode.
Lorsque j'ai commencé à lui donner forme je le concevais
davantage comme une ancre qui m'aurait empêchée de dériver loin de la
famille et des amis, surtout avec la perspective de peut être déménager
très loin dans quelques mois et de voir peut être bourgeonner la
famille sans eux auprès de nous. Ce blog aurait été un lieu ou se
seraient combinés l'expression de mes goûts, le reflet de mes jours,
les photos de mon quotidien. Ma fenêtre ouverte pour eux. Erreur je
pense, et grave faute chez moi sur laquelle je dois encore beaucoup
travailler, car j'aurais dû diriger mon énergie à entretenir mes liens
au quotidien en face à face, tant qu'il n'y avait que ces dizaines ou
cette petite centaine de kilomètres entre nous. Ce blog a donc pris un
autre chemin et reçoit surtout la visite (à quelques exceptions)
de claviers inconnus ou presque. Et c'est un grand plaisir inattendu.
Pas simplement le plaisir de susciter ce petit intérêt pour ma personne
qui nourrit mon Ego Ego Ego, mais plaisir de vous lire aussi, de
visiter vos maillons à vous. D'y rire, goûter, écouter, admirer. de
partager.
Alors je vais laisser cette fenêtre ouverte...
...tout en essayant de vivre moins par images interposées avec autrui et plus en "contact direct"...
Mais je vous préviens je ne suis pas mon blog! Je ne suis sûrement pas celle que vous imaginez vous savez.
Mais pourquoi "Minute papillon?" (1 mai 2007)
En faisant mon petit tour de la toile ce matin, je me suis arrêtée sur l'expression dont Etolane a choisi de nous tracer l'origine. "Minute Papillon"
Et
pourquoi pas, saisir aujourd'hui l'occasion pour moi de me pencher sur
les raisons qui m'ont fait choisir ce titre il y a 4 mois lorsque j'ai
commencé ce blog.
Cette expression évoque tout d'abord le PaPiLLoNNAgE,
le fait de virevolter de fleur en fleur, sans jamais s'y poser bien
longtemps; ce qui n'est pas sans rappeler ces internautes butineurs
-dont je fais parti- qui se posent ici et là sur le web, glanent ce qui
les touche et puis repartent.
Comme le souligne Etolane, l'expression "minute papillon" invite à prendre son temps.
Avec ce titre, je propose donc au lecteur qui pousse la porte de mon
cyberespace de se poser une minute avec moi, le temps d'une chanson,
d'une photo, d'une prise de nouvelles, d'un partage.
Partage, mais échange aussi, car cette expression proche de l'interjection est une interpellation souvent utilisée pour ouvrir le partage d'idées contraires.
"Papillon, ce billet doux plié cherche une adresse de fleur Jules Renard"
N'oublions pas non plus, que le papillon c'est aussi le petit mot sur
un bout de papier plié en deux. Le message griffonné, la petite
attention qu'on glisse à l'autre. Depuis janvier je me suis donc promis
de trouver au moins une minute par jour pour glisser mon petit billet
sur la toile.
Sur un mode clin d'oeil, le petit papillon c'est aussi ce qu'adressera mon M.Papillon aux contrevenants dès l'été prochain.
Sans oublier que dans la vraie vie, mon prénom est aussi celui d'une espèce de papillons.
Et puis aussi , il y a cette fascination qu'exerce sur moi le monde trop méconnu des insectes. Tout particulièrement ces merveilles métamorphoses jusqu'au deploiement des ailes du papillon, la nymphose: oeuf, chenille, nymphe dans sa chrysalide, puis papillon.
Mais surtout, le papillon est un symbole fort. Chez les amérindiens: "Le papillon est le symbole de la métamorphose, du changement. Il nous enseigne qu'il faut laisser nos désirs se réaliser, de changer nos vies, de créer de nouvelles situations pour améliorer notre quotidien. Il y a 4 étapes à faire pour devenir un papillon ; la 1 ère est l'œuf, la naissance de l'idée, ensuite, l'état de larve qui est de savoir si on réalise son projet. Ensuite, il y a le cocon où il faut amener ce projet à soi, le relier à notre personne. Et vient l'éclosion, la naissance du projet tant couvé.Ces étapes se répètent tout au long de notre vie, car des idées, des projets nous en avons plusieurs dans une seule vie.La force du papillon nous aide à mettre de l'ordre dans nos pensées, d'avancer consciemment" ... et des projets nous en avons nourri beaucoup ces mois-ci.
Plus tard. 10 novembre 2008: un autre sens me frappe ce matin. Un hasard bienvenu. Si on y réfléchit en anglais le MINUTE peut signifier à la fois:
Very small; little; tiny; fine; slight; slender; inconsiderable.
= très petit, minuscule, léger, mince, pas digne de considération
Attentive to small things; paying attention
to
details; critical; particular; precise; as, a minute observer; minute
observation
= attentif aux petites choses, qui porte de l'attention aux
détails, critique, minutieux, précis comme dans "observateur minutieux,
observation minutieuse"
Infime papillon parmi tant d'autres accrochés à
la toile, insignifiante je suis. Sur le petit j'aime à pencher ma
contemplation ou mon esprit critique. MINUTE butterfly, voilà donc un
titre bien choisi.