Magie et poésie chez Léa Silhol, mots perles, pêle mêle
"...sa robe brasillante...
...les papillons filigranés d'or...
...le brouillard mouvant de sa robe...
...sa voix tissée de métal et de soie...
...un baiser de soie et de gel...
....les rues vernisées de pluie...
...son rire perlé...
...l'outremer de la nuit...
...la lactescence de sa peau...
...la cuir de ma colère...
...brasillante de colère...
...le silence devient son châle...
...cornaline...
...le parfum mycélien de la terre...
...ses silences étaient comme des tentures de velours...
...mes nuits étaient tissées de fièvre.."
voici donc ces Perles Silhol caressées en me penchant sur quelques uns de ses ouvrages:
La Tisseuse, contes de fées et contes de failles, le premier de ses ouvrages qui m'a envoûtée
La glace et la nuit en cours de lecture...
et quelques autres...
Ce ne sont pas des lectures qui se font dévorantes, comme on pu l'être pour moi celles de George Martin ou de Robin Hobb , ces deux plumes à travers lesquelles on ressent ,derrière l'encre et le papier, des êtres de magie certes, mais aussi de chair et de sang avec lesquels on se lie aisement. L'art de ces écrivains là touche au coeur, à la peur, il se joue tout en surprises et rebondissements, et ne néglige en rien les papilles!
Léa Silhol nous offre elle une écriture ouvragée de Tisseuse que l'on approche et que l'on touche tel un luxe, comme légèrement hors de notre porté de mortel. Elle s'admire, se contemple et envoûte. Tout comme ses personnages nobles et profonds cousus de poésie, dont la complexité des sphères m'échappe parfois. Bien qu'ils prennent vie sous une écriture tactile et sensorielle leur exception dresse par moments un mur entre le livre et moi.