Question de perspective
Si on se tient éloigné du chaotique garage; si on ne jette pas un oeil par la porte du bureau, territoire que j'ai cédé à Monsieur Papillon depuis que je pianote sur mon nomade Eee PC; si on n'allume pas la lumière de notre chambre où s'amoncèle le linge de Monsieur et s'accumulent nos livres à moitié terminés; si on n'ouvre pas les placards qui regorgent de choses entassées en piles instables; si on n'a pas le doigt qui aime à traquer la poussière; si on ne se formalise pas des tâches incrustées suite aux divers miam slurp et splash des bébés, ni du long sommeil du fer à repasser; si on n'a pas les papilles trop tatillonnent; alors on peut dire que je sais plutôt bien tenir mon intérieur. La machine à laver tourne régulièrement. La vaisselle ne traîne plus aussi longtemps dans l'évier. Le sol est régulièrement débarrassé des miettes, poils de chien/chat et de ses menues surprises (mouches mortes, gazon, terre, gravier etc...). Je fais des efforts pour varier les menus et je ramasse les mines du chien laissées dans le jardin où j'entretiens la pelouse et les floraisons. Je parviens même à combiner ces tâches à mes besoins d'évasion, de loisirs, de temps pour eux, de temps pour moi.
Illustration ci dessous: petit déjeuner en terrasse pendant que je passe la tondeuse sur notre ruban de jardin.
Il faut souvent se couper en quatre et accepter aussi de faire des impasses pour vivre la vie pleinement et entièrement comme on l'entend. Je ne m'en plains pas (ou alors pas toujours) et aujourd'hui je m'en félicite.