L'ombre du vent, Carlos Ruiz Zafon
4ème de couverture: "Dans la Barcelone de l'après-guerre civile, " ville des prodiges "
marquée par la défaite, la vie difficile, les haines qui rôdent
toujours. Par un matin brumeux de 1945, un homme emmène son petit
garçon - Daniel Sempere, le narrateur - dans un lieu mystérieux du
quartier gothique : le Cimetière des Livres Oubliés. L'enfant, qui rêve
toujours de sa mère morte, est ainsi convié par son père, modeste
boutiquier de livres d'occasion, à un étrange rituel qui se transmet de
génération en génération : il doit y " adopter " un volume parmi des
centaines de milliers. Là, il rencontre le livre qui va changer le
cours de sa vie, le marquer à jamais et l'entraîner dans un labyrinthe
d'aventures et de secrets " enterrés dans l'âme de la ville " : L'Ombre
du vent. Avec ce tableau historique, roman d'apprentissage évoquant les
émois de l'adolescence, récit fantastique où les mystères
s'emboîtent comme des poupées russes, Carlos Ruiz Zafon mêle
inextricablement la littérature et la vie."
Intriguée par toutes les critiques élogieuses de ce roman dont je n'avais jamais entendu parlé, je me suis moi aussi livrée à ce livre envoutant. Il aura même fait fi de mon mal de transport d'ordinaire systématique si je lis en voiture. Happée par l'histoire, je ne pouvais attendre un jour de plus et je l'ai terminé en route pour La Rochelle. Voilà un auteur qui sait combler son lecteur en lui offrant une fin peaufinée qui boucle de manière émouvante le récit.
L'ombre du vent, porte les échos d'autres histoires qui m'avaient aussi beaucoup plues, entre Le fantôme de l'Opéra de Leroux, De Grandes Espérances de Dickens et Roméo et Juliette de Shakespeare, et puis un petit côté soap opera peut-être.
A mon sens, certaines lectures s'accordent mieux avec les saisons que d'autres. J'aurais aimé qu'on me dise que ce roman est une lecture d'automne. Papapillon m'a offert un livre pour l'été, Terreur de Dan Simmons, mais je me le garde pour les jours de glace. Et vous avez vous certaines lectures "de saison"?
Retrouver du temps pour la lecture est inestimable!
Quelques citations du livre:
"Je pensais que si j'avais découvert tout un univers dans un seul livre au sein de
cette nécropole infinie, des dizaines de milliers resteraient inexplorés, à
jamais oubliés. Je me sentis entouré de millions de pages abandonnées,
d'univers et d'âmes sans maître, qui restaient plongés dans un océan
de ténèbres pendant que le monde qui palpitait au dehors perdait la
mémoire sans s'en rendre dompte, jour après jour, se croyant plus sage à
mesure qu'il oubliait."
"Rien ne marque autant un lecteur que le premier livre qui s'ouvre vraiment un chemin jusqu'à son coeur."
"Les livres sont des miroirs, et l'on y voit que ce qu'on porte en soi-même."
"Avec le temps, vous verrez que parfois, ce qui compte, ce n'est pas ce qu'on a, mais ce à quoi on renonce."
"La difficulté n'est pas de gagner de l'argent [...]. La difficulté est de le gagner en faisant quelque chose qui en vaille la peine."
"l'auteur s'écrit à lui-même pour se dire des choses qu'il ne pourrait comprendre autrement."
"Nous restons vivants tant que quelqu'un se souvient de nous."
[...]