9 novembre de neige et de glace: les secours à la rescousse. Episode 2
Un 9 novembre de neige et de glace. Plus haut sur la montagne la foret se drape de blanc. L'envie d'aller fouler cette neige fraîche est trop grande. Nous partons à l'assaut de la montagne. Sur le bord de la route un panneau de la circulation routière annonce que le col du Guery est ouvert sans pneus neige ni chaînes.
J'ai souvent peur en voiture, comme une mauvaise prémonition, alors en voiture en altitude ... , imaginez en voiture en altitude sous la neige ..., par conséquent en voiture en altitude sous la neige sur le ruban devenu blanc de la route toute en lacets j'ai eu quelques palpitations. Quand la voiture a commencé elle aussi à se plaindre en affichant un voyant que je ne lui connaissais pas encore pour indiquer qu'elle avait les roues qui patinaient j'ai commencé à sérieusement regretter d'avoir quitté le poêle de notre gîte douillet. Arrivés au dernier virage en épingle à cheveux nous renonçons à notre ascension et entreprenons un demi tour. Les roues patinent et glissent. Impossible pour moi de rester dans le véhicule. Je sors et guide les premières manœuvres de monsieur pap. J'aiguille, je pousse et retiens. Nous parvenons à remettre la voiture dans la bonne direction mais elle menace de basculer dans le petit fossé sur le bas côté pour la dernière manoeuvre. Je décide de sortir les enfants de la voiture avant d'entreprendre celle-ci. Dans la poussette les chancelières en peau de moutons leurs tiendront chaud. Je la sors du coffre et m'imagine déjà abandonner la voiture sur le bas côté ou, s'il s'entête, laisser papapillon entreprendre le périlleux retour sur la route verglacée seul en le suivant de loin avec ma poussette des glaces. Nous voilà dans une bien mauvaise posture. Et puis alors que je sanglais nos sacs à la poussette, un chasse neige est arrivé du sommet. A coups de pelle ils nous ont libérés de la neige et nous avons pu les suivre sur une route dégagée jusqu'à notre gîte.
Pendant tout le reste du séjour je n'ai pu réprimer un petit frisson en passant ce col du Guèry. A raison, quelques jours après nous y avons vu un mort. Allongé sur une civière, chaussures de randonnée, visage couvert, à côté de voitures de gendarmes qui eux avaient disparu de la scène.
Ce jour là nous sommes redescendus en plaine pour découvrir Rochefort Montagne et ses étranges lieux d'aisance dans un froid mordant.