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Suivre un coin de toile ici et là, est-ce répondre à un penchant voyeur?
Sur mon Netvibes sont répertoriés plusieurs dizaines d'adresses que je consulte religieusement pour certaines, de loin en loin pour d'autres, mais toujours avec plaisir. J'aime y trouver des battements d'ailes pareils aux miens, des élans de cœur et de colère. J'aime ces échos aux quatre coins de la toile. J'y découvre aussi d'autres horizons, d'autres perspectives, des idées nouvelles germent ici ou là et m'interpellent ou m'inspirent.C'est comme un bon roman: je m'y (re)trouve en découvrant autrui, en plus vrai, en plus vulnérable aussi. Et puis il y a l'aller-retour, l'échange, les liens qui se tissent et qui finissent parfois par dépasser la dimension numérique. Est-ce que lire un livre, un témoignage, aller à une expo, c'est être voyeur aussi ? N'est-ce pas plutôt le signe d'une nature curieuse et ouverte sur le monde?
Êtes- vous voyeurs?
Avez- vous un blog? Pourquoi? Pourquoi, non?
Ce coin de toile ci me rapproche t-il de vous ou au contraire m'en éloigne t-il? Est-ce qu'il me rapproche de vous mais vous éloigne de moi?
Jusqu'ici et depuis plus de trois ans, il a scellé la mémoire des battements d'ailes qui animent mes jours, joies et peines. J'y recueille vos conseils et me réjouis de vos visites, bien que virtuelles. J'y trace mes lectures et y affiche mes humeurs. Il m'a révélé à quel point j'aimais la photographie (au point de me projeter avec des "et si...") Il a remis un peu d'ordre dans mon orthographe et a parfois éveillé une certaine mélodie dans mes mots.
Il est un peu de tout, beaucoup de riens, de ces petits riens surtout.
Il est tellement "moi".
Moi avec le mauvais fort édulcoré.
Évidemment, vous iriez raconter vous comme vous êtres impatiente, colérique, désagréable et râleuse au quotiden?
Un "moi" qui cependant serait trop.... "nous"
Vers quels changements aller?
Quel équilibre trouver?
Pour l'instant je vacille.
Et si ceci était mon tout dernier billet?