"Chérie, monte le son! On n'entend rien avec les rugissements des tigres"
Voilà ce qui a très bien pu se dire dans les foyers qui bordent une petite place de Montmorillon où s'est installé pour quelques jours un cirque et ses 80 animaux.
Probablement trop jeunes encore pour assister à un spectacle de plus deux heures, nous tenions toutefois à profiter de l'occasion pour montrer ces animaux peu communs à Valentin, Maxime et Lynn. Eléphants, zébu, zébres, ânes, dromadaire, chameau, lamas, tigres, panthères, singes, chèvres, poneys, chevaux, alpagas, yak, Lynn n'en croyait pas ses yeux et a poussé quelques cris perçants d'excitation. Maxime a regardé comme s'il voyait ça tous les jours mais n'a pas perdu une miette du passage d'une trapéziste en costume de paillettes. Le billet qui nous donnait accès à la ménagerie alors que l'avant dernier spectacle battait son plein, nous a permis de voir défiler les animaux entre la piste, leurs enclos et leurs véhicules particuliers alors que la musique qui s'échappait du chapiteau nous laissait deviner leurs performances d'artistes animaliers. Ça a éveillé en moi des envies de spectacles, de spectacles partagés qui accrochent des étoiles aux regards. Le cirque enchante, mais ne piétine t-il pas au passage l'essence même de la beauté de ces animaux sauvages. Certes ils ont l'air bien soignés et la relation qui s'est tissée entre eux et leurs dresseurs est exceptionnelle mais en tirent-ils vraiment autant de satisfaction et de bénéfices que l'homme? Pensées douces - amères.