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MinutePapillon8
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19 juillet 2009

16 mois, la trame de nos vies au fil des jours

Dans ce billet vous ne trouverez que de l'anodin qui tissent nos jours, des anecdotes, des étapes, des traits de personnalité qui se dessinent ...  et j'épingle le tout pour ne pas oublier.

Maxime se réveille souvent le premier entre 7h et 8h. Je passe devant les chambres à pas de velours pour atteindre la cuisine où je répète toujours les même gestes et prépare les biberons.  Chat et chien réclament leur pitance au passage. Je tiens à préparer leur lait avant de les lever pour pouvoir partager ce moment feutré avec eux, tour à tour, dans la semi obscurité de leur chambre, volet clos, fenêtre ouverte, douceur de lait, moment caresses et premiers échanges charabiatés alors qu'un peu plus loin, au bout du couloir, l'eau balbutie, un rasoir ronronne, Papapillon se prépare à sa journée de travail. Si Lynn dort encore, je fais durer le plaisir, et profite d'un Maxime tout tendre que l'ivresse de la course et du mouvement n'a pas encore emporté.  Petit pépin aime qu'on lui caresse la paume. Parfois on a même le temps de lire un livre. Le pop up de Narnia qui effraie un peu sa soeur, est son grand favori, mais je dois veiller aux gestes vifs dans l'excitation de la découverte. Puis je l'habille pour la matinée, cosy et douillet, toujours en croisant les doigts pour ne pas déborder la patience de sa soeur qui commence à marmonner dans son lit entourée de son chien Canada et de son chat Ernest. Elle y invite parfois un autre chien, une souris ou un mini tigre.  Elle leur marmonne des choses importantes, les regarde dans les yeux et les caresse longuement. A l'occasion, elle chipe la Sue sou' de son frère et l'inspecte sous toutes les coutures. Il semblerait que dans les années à venir elle tende à vouloir agrandir le cheptel des peluches qu'elle trouve d'excellente compagnie. Côté doudous (évoqués sur ce nénuphar), si Lynn a ouvert son coeur à nombre de peluches confidentes aux côtés de son doudou officiel le husky Canada tout droit arrivé de Québec (où son grand-père a fait le souhait qu'ils se rendent un jour et les voyages je les leur souhaite nombreux!) Maxime ne s'intéresse à aucune autre que Sue sou', l'unique. (Hier avec Papapillon on s'est remémoré Bla-bla et on s'est dit "mais pourquoi on ne l'a pas appelé "click" cette souris!!!" ) Il la mâchonne, lui prend la patte pour se papouiller la paume des mains, et quand il est très fatigué, il écoute ses secrets en se la collant à l'oreille. Et pourtant j'ai parfois l'impression qu'il  m'importe bien plus qu'à lui qu'elle nous suive dans nos déplacements ou qu'elle l'accompagne chaque soir dans son lit. C'est comme la tutute ... rien ne me dit qu'ils n'arriveraient pas à s'endormir sans ces deux objets transitionnels. Mais moi ça me rassure, ce sont mes objets relais. Ils me réconfortent peut être autant qu'eux. Ils sont la mémoire d'une fusion longtemps entretenue même aux petites heures de la nuit quand blottis contre moi ils ne se rendormaient qu'avec une tétée. Aujourd'hui cette étape est franchie, j'ai mérité mes nuits et ainsi munis je les sais entourés.  Ces objets tiennent un peu de la pensée magique. Une fois habillé Maxime est déposé dans le parc avec jouets et livres à disposition pendant que je m'occupe de Lynn. Parfois je le laisse vadrouiller mais quand il n'est pas bien réveillé il se cogne un peu partout et vient se nicher contre nous alors que je donne le biberon de Lynn ce qui l'agace fort car elle tient beaucoup à son espace à elle. Le biberon englouti (et elle veut à présent le tenir seule), Lynn adore faire le tour de sa chambre à bras et retrouver chaque chose à sa place. Je lui demande où sont le papa renard, le hibou, la poule, l'éléphant et tour à tour elle pointe tout du doigt en s'extasiant longuement. A son tour habillée (plus souvent en pantalon qu'en robe ou jupe car elle se déplace encore beaucoup à 4 pattes sur le carrelage. Elle aime bien y faire rouler un objet et le pister à toute vitesse) elle rejoint son frère dans le parc. Les jours d'orage je dois les séparer mais la plupart du temps ils bouquinent côte à côte le temps que je prennent une douche.

8H bien sonnées, le parc s'ouvre et Maxime entame sa course folle à travers la maison le chien à ses trousses.  Maxime pousse son cheval ou  son petit chariot dont Jack s'évertue à croquer les roues au passage. Ainsi le chien dépense l'énergie accumulée à ramasser leurs miettes et petits bouts après chaque repas. Il devenait grassouillet, l'exercice lui fait du bien mais je les ai à l'oeil.  Lynn fait son "bébé crampon" et profite du temps passé à ses côtés pour l'encourager à marcher (ce qu'elle sait faire mais cache comme un trésor secret dont il ne faut pas abuser) pour se nicher, se lover et se fondre en moi.  Depuis le canapé, elle s'élance, les bras en l'air et les yeux écarquillés par la prouesse pour atterrir entre mes bras dans un cri de triomphe. Maxime trouve le jeu fort amusant et l'imite aussitôt. Les vols de papillons se croisent et se percutent parfois.  Lorsque son frère déboule avec son destrier ou son chariot, de sa petite foulée assurée, je la vois s'affoler, s'écarter, se protéger, échaudée par les bousculades passées d'un frangin fonceur. Elle anticipe beaucoup et réfléchis  plus qu'elle n'agit. Elle est câline, sensible, réfléchie et butée, grande bavarde aussi, ouverte aux merveilles et à la découverte. Lui est fonceur, rieur et gourmand de vie, sensible au mouvement  (la course, la danse, l'eau et les véhicules en tout genre) et aux sonorités. Il boulotte les syllabes comme des friandises. Il les enroule avec plaisir autour de la langue et les fait claquer contre son palais. Il y a l'inlassable "Kâââ-go" qui ne correspond à rien, le "gââââ" et "un, deux, trois" ou le chapelet des "papa-papa-papa", "tatata", "kakaka", hypnotiques mais quand même moins amusants que les "coucou -geuh". Gutturales et explosives s'enchaînent  dans un train d'enfer comme des petites locomotives lancées à pleine vitesse dans le couloir de la vie. Parfois au milieu du silence il trémousse les épaules comme s'il se chantait un petit air en secret. Lynn aussi est visitée par la musique, petit doigt inquisiteur cesse de pointer et avec une certaine grace elle lève les bras au ciel dans un lèger balancement. Je crois que la chorégraphie du Soulier qui Vole et de la Poupée de Chine lui a fait forte impression. Maxime commence lui aussi à reproduire les gestes de Chantal. Papapillon s'inquiète pour de rire et moi je me réjouis et peut être même que je vais réserver nos billets pour le spectacle de La Rochelle en mai 2010!

Il y a inéluctablement d'autres choses à faire que de regarder des enfants pousser, alors je les laisse à leurs jeux, mais si je m'écarte trop subitement Lynn  trépigne et fait couler de vraies larmes qu'elle tient sûrement d'un ancêtre crocodile. Elle a tracé un cercle d'amour entre elle est moi et ces derniers temps supporte mal d'en être éloignée ou de voir d'autres enfants en enfreindre les limites, mais je travaille à l'élargir. Si Maxime est en mode turbo, je la place dans son youpala où elle risque moins de se faire écraser et peut l'aborder d'égal à égal, à même hauteur de yeux, car sans nous elle refuse de marcher. Alors je vaque à mes tâches: lessive, vaisselle, balai, ranger ici, réparer là.

Vers 9h c'est le petit déjeuner: biscotte, pain ou gâteau font leur régal accompagné d'un fruit frais. Souvent le sommeil les gagne déjà. On fait donc le calme et on se pose  dans le parc pour digérer en regardant quelques clipounets  pendant que je termine les tâches du jour. Si au contraire ils  sont encore en forme,  après cette collation, les jeux reprennent à l'intérieur ou dans le jardin encore protégé du soleil par l'ombre de la maison. C'est le moment de profiter de la fraicheur car dès le début de  l'après midi  le soleil d'été y sera intraitable et il faudra attendre la fin de la journée pour profiter du ruban d'herbe et de fleurs. Ce coin de terre est vraiment parfait, de toute sa longueur il permet de belles courses à Max et son chien, et  où que je me plante, de par son étroitesse, je peux garder un œil sur chacun des enfants. Une maison se construit de l'autre côté du grillage, ce qui donne à Maxime l'occasion d'observer le défilé des engins et d'admirer la mécanique. Toutefois, si les moteurs ou les percussions se font trop fortes, ce sont les pleurs assurés. Une tondeuse l'effraie. Un chien qui aboie, une oie de Guinée qui cacarde, un mouton qui bêle ,et de concert ils se mettent à pleurer. Ils ont les oreilles et le coeur sensibles.

Vers 10H00 chacun leur tour, ils regagnent leur lit avec une petite douceur de lait, lovés contre moi (avec Sue Sou' ou Canada) dans la pénombre. La sieste durant 1h ou 3. Lynn est toujours la première à se réveiller. Pendant ce temps là je m'assure d'avoir mon menu du midi prêt, ou pas... et je m'accorde ma grande parenthèse de la journée où je lis, j'écris, me connecte et vis ma vie.

Au déjeuner nous nous attablons souvent tous les quatre. Tomates, biscottes et jambon sont rarement boudés. Lynn accepte les pâtes sans pour autant s'en faire toute une fête. Maxime les refuse à moins qu'elle ne soient accompagnées de leur sauce aux poivrons grillés. Si Lynn raffole du fromage ("bababa" = babybel, mais aussi gruyère, mimolette, cheddar etc...) Maxime refuse d'y toucher. Viandes et poissons sont rarement refusés. Le reste varie au fil des envies.  Au dessert encore un fruit frais. Je leur fais parfois gouter mon  yaourt mais en petite quantité car ils consomment déjà beaucoup de lait. Ils mangent en toute autonomie mais avec les mains toujours. Ils adorent boire à la tasse aussi et s'en font un jeu qui déborde vite de l'objectif initial. Le repas terminé c'est débarbouillage au robinet et deuxièmes tenues de la journée.

Si l'envie de ballade nous prend le matin, la sieste est décalée après le déjeuner de midi qui doit alors être très vite expédié.

Après le déjeuner, ils vadrouillent à nouveau et s'occupent pendant que je fais la vaisselle, mais bien vite la fatigue les rattrape et malgré mes additions qui m'indiquent qu'ils consomment plus  que les doses recommandées à leur âge (200 au réveil, 180 avant la sieste, 180 à 4H 230 au coucher = presque 800 ml) chacun), ils réclament un autre biberon de lait et ne se calment qu'une fois donné. C'est un moment partagé à trois assis dans le parc ou sur le canapé, tous les deux nichés contre moi. Un temps calme s'impose alors dans le parc pour une demi heure, le temps d'un dvd de musique et d'une respiration pour moi.

Dans l'après midi, nous recevons la visite de nos amis Sophie et Valentin ou nous les retrouvons ailleurs pour une petite sortie, ballades, baignades, commissions.

Vers 16h00 le gouter s'impose, pain ou gâteau accompagné d'un autre fruit frais. La banane est bien pratique lorsque nous sommes en vadrouille.

Entre 18h00 et 19h00: au bain. Les baigner à deux m'a déjà joué de drôles de tours alors je préfère procéder l'un après l'autre et éviter par exemple que Maxime-tsunami ne submerge l'espace vital de sa soeur à l'âme crocodile ou qu'il ne fasse la grosse commission dans l'eau et en explore la flottabilité alors que je suis entrain d'essuyer Lynn sur la table à langer. Dans l'eau Lynn barbote sur le ventre mais reste toujours très prudente dans ses mouvements. Elle ne lâche pas ses pingouins, un bleu, un rose et elle adore aspirer l'eau qu'ils recèlent alors que je la sors du bain, c'est sa manière de prolonger le plaisir.  Au tour de Maxime, plus ça éclabousse et plus les rires fussent. Ca rend le chien cinglé et ils adorent ça. Si Jack fait rire par son côté déjanté, c'est le chat Vladimir qui reçoit tous les honneurs du culte de la passion animale. Ils ont appris à le respecter et chantent ses louanges par petits cris extasiés dès qu'il apparait. Souvent Maxime s'accroupit pour planter son regard dans le sien comme pour entrer en profonde communication avec lui. Il le fait aussi parfois avec nous et ça me chavire le coeur. Lui toujours emporté par le mouvement, s'arrête soudain et se pause pour s'ouvrir et s'offrir d'un regard, prunelle de nos yeux.

19h-19h30 c'est le souper. Fatigués, ils ne sont guère d'humeur à attendre, ni moi à le entendre râler. Il faut un repas vite prêt, quelques chose de déjà préparé ou qui ne demande pas de longue cuisson. On termine souvent avec des quartiers de pomme. Avant de retrouver le lit pour la nuit ils passent un moment calme en musique avec des livres, le temps que je fasse la vaisselle, prépare les chambres et les biberons.  Si Papapillon est là il s'occupe de coucher Maxime et moi Lynn, un façon de faire  qui s'est imposée quand Maxime refusait la tétée du soir que Lynn réclamait encore. jusqu'à l'âge d'un an. Si je suis seule, je procède tour à tour en espérant que le temps de coucher du premier n'excède pas la patience et la fatigue du second. Souvent, quand il est dans nos bras, Maxime nous pince machinalement, comme si nous étions des parents nin-nin. Lynn se niche dans le cou et parfois rejète la tête en arrière pour regarder défiler le plafond entre la salle de bain et sa chambre. Elle inspecte son monde sous un autre angle. Ca me rappelle lorsque j'avais dix ans et que, munie d'un miroir, je prétendais marcher au plafond en levant les pieds pour enjamber les poutres et contourner les lustres. Lynn insiste souvent pour transporter avec elle Ernest le chat et son Canada et comme elle marche peu, me voilà à porter deux fois son poids, car elle ne pèse guère plus que ces deux peluches réunies.

20h00  le petit monde est couché. On se retrouve en couple ou on s'occupe à nos petites affaires.

J"entends si leurs rêves s'agitent mais ils me réclament rarement. Nos nuits sont enfin complètes.

Et un autre jour ajoute ses fils à la trame. Les motifs se répètent et les couleurs changent avec les saisons.

Ainsi passe le temps sur mon île maternelle depuis que j'ai pu quitter les côtes du "monde actif". Les jours vont et viennent semblables au va et vient des vagues dans leur bercement.  La vie est douce et je me laisse porter. Il y a les marées hautes des grands jours auxquelles succèdent des moments moins sereins.  La mer s'agite parfois, se déchaine et tempête. Mais même la marée basse décèle des trésors sur les plages du quotidien. Bien sûr je rêve parfois à d'autres rivages, mais je ne me sens nullement échouée.

Les jeux évoluent et s'enrichissent d'idées. Aujourd'hui la Sue Sou' et une voiture de police ont eu droit à un tour gratuit à fond les manettes sur le petit chariot rose

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L'usage des crayons n'a pas encore été bien assimilé. Ils manquent de pratique.

PS du jour d'après: On me demande quand je trouve le temps de lire: lors des siestes, le soir, les nuits d'orage et les jours de garderie dans le bain (une fois par semaine).

Lynn a sorti 3 molaires suite à l'épisode fiévreux, 3 de plus que son frère.

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Commentaires
M
Tout à fait grain de sel, même si en ce moment Lynn reste très crampon et ne joue pas très longtemps en autonomie. c'est surtout l'après midi qu'elle fait le bébé kangourou... ça passera
G
C'est super ces vidéos, ils grandissent et deviennent de plus en plus autonomes à jouer ensemble ou chacun dans leur coin. <br /> Toi tu veilles de loin, ça doit quand même être plus facile que lorsqu'ils étaient tout bébés.... à chaque âge les enfants ont besoin de "nous" différemment !! :)
M
videos rafistolées
L
j'ai pu voir la derniere avec les foufous excités qui m'a fait beaucoup rire ! Les 2 autres sont encore au ralenti, mais of course, i'll be back ;)
M
lilou: je suis entrain d'y remédier, enfin j'espère, ce sera fait d'ici ce soir si ça te tente de repasser.<br /> Solsken: notre Vladimir a gagné en patience depuis qu'il est arrivé chez nous minuscule boule de poils toutes griffes dehors il y a 15 ans. Il en aura connu des maisons, des compagnons de passage. Il tolère bien plus qu'il ne l'aurait fait jadis mais si les petits envahissent trop son espace il les arrête d'un coup de pattes ou de crocs mais ça n'arrive pas souvent. Ils doivent aussi apprendre que les animaux ne sont pas des jouets.
MinutePapillon8
  • Ici demeurent mes petits papillons qui reflètent, tour à tour, mes belles envolées de bonheur et aussi parfois, mes petits froissements d'ailes...Nature, lecture, photos, animaux, cuisine, scrapbooking, musique, voyage, partage...LA VIE VIREVOLTE. Depus la
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