De la fatigue, du jardinage et des courses.

Maxime a une horloge dans l'estomac et à 7h il me crie déjà. Il patientera jusque 8h.

On déballe et puis vers 10H30, un petit tour de quartier.

Papapillon ira remettre notre ancien logement en ordre dans l'après midi (au bout du compte, ça lui prendra 4 jours)  mais en attendant c'est la sieste. Maxime fait de la résistance et me crie depuis son lit. Lynn ne dit rien mais elle me semble fatiguée ces jours ci... Si seulement on avait une chambre en plus... La maison me plait bien, le jardin aussi. On fait facilement cet espace sien mais une chambre en plus, ce serait juste parfait. C'est ce que je me disais ce jour là et puis un soir alors qu'il criait vraiment beaucoup et qu'au bout d'une heure j'allais finalement lui donner « A BOIRE! » Je découvrais la minette profondément assoupie en chien de fusil nez à nez avec son Canada. Les grincements de l'escalier le soir ne semble pas les perturber une fois endormis. Nous verrons s'il en sera de même le matin quand Papapillon ira travailler et nous non, ou pas encore ou pas ce jour là.

Pendant la sieste je commence l'agencement du jardin. De grands bacs à la terre meuble où poussent déjà du thym et de la ciboulette accueillent mes pieds de tomates, les fraisiers et quelques tournesols, les autres arriveront ici en bouquets que je ferai sécher pour les oiseaux comme me l'avait suggéré Rae. Pour le reste du jardin il me manque la bêche restée dans l'autre garage. J'attendrai un jour de pluie car le sol est sec, et truffé de cailloux. Au soir, je parle de mes projets de plantations à Monsieur Papillon et nous sommes en profond désaccord sur l'exploitation de la longueur de notre petit rectangle, celle qui se verrait depuis le salon. Au moins sommes nous d'accord pour un éventuel brise-vue qui diminuera les aboiements du chien lorsqu'il y a du passage sur le petit chemin qui le longe. Cela nous fera aussi un peu d'ombre en fin de journée pour les jeux d'eau des enfants. Nous voilà à nouveau exposés plein soleil dès 15h et sans arbre mais le jardin me plait, toute la maison nous semble plus accueillante que la précédente. J'aime ses angles, ses coins et recoins, ses escaliers. J'aime en gros coup de coeur son interrupteur qui commande une prise du salon sur laquelle je pourrai relier une lumière tamisée en petites loupiottes sans avoir à m'agenouiller chaque soir pour brancher – débrancher. Derrière notre jardin un champ d'herbes folles et de ronces. Aujourd'hui  j'ai vu en sortir un lapin blanc qui tenait plus du lapin domestique que du lapin de garrigues. On dit qu'ils vont construire des logements sociaux juste là. Un jour ils abattront les arbres et nous verrons arriver les gros engins exactement comme ça c'est passé à notre ancien logement. Nous serons un peu dépités, mais Max lui sera ravi. Nous n'avons pas encore accroché nos rideaux et depuis le premier étage il aime se poster à la fenêtre et commenter le va et vient du quartier en faisant signe aux voitures. Depuis chacune de nos fenêtres nous pouvons apercevoir au moins une branche, un arbre ou une forêt. Ce qui fascine Maxime au plus haut point c'est le portail électrique. Papa fait de la magie « Kazoum ouvre toi » et il rit aux éclats.

Au soir, courses à 4 au petit supermarché. Leurs caddies sont minis et si je prends les deux enfants il ne me reste plus de place pour les courses. Plus tard j'en découvrirai un autre, plus grand, très récents, parfait. J'aime!